Un article publié dans la Nouvelle République de ce jour intitulé "des enseignes publicitaires enfin plus discrètes" fait état de l'autosatisfecit de l'actuelle municipalité par la voix de son premier adjoint quant à sa décision de taxer les enseignes commerciales. L'article comporte une imprécision en rappelant que le barême national est appliqué : non! Madame Lockhart et sa majorité ont choisi d'appliquer le taux maximal, escomptant des récettes de l'ordre de 100.000 € par an.
Quel a été l'effet de cette décision prise sans concertation avec le tissu commercial de la ville?
Certes une diminution globale de la surface des grandes enseignes. Mais parallèlement nous assistons à une baisse des soutiens financiers de ces mêmes magasins au tissu associatif local, dans un contexte économique difficile. Plusieurs de ces associations vendômoises, qu'elles soient sportives ou culturelles m'ont alerté depuis la mise en place de cette taxation supplémentaire sur le retrait d'un certain nombre d'entreprises et de commerces des soutiens habituels sur lesquels elles pouvaient compter pour financer leurs activités.
Voici sans doute ce qu'il convient d'appeler des "dommages collatéraux" qui montrent que lorsque l'on taxe trop, l'on décourage l'initiative économique. L'article évoque "des réflexions en cours sur les terrasses des cafés et des restaurants" (traduire : le projet de la ville de taxer) : allez, encore un petit effort, Madame Lockhart, pour finir de tuer le commerce en centre-ville...
La présence quasi anarchique de pancartes publicitaires aux entrées de la ville ainsi qu'aux abords des axes routiers principaux, elle, n'est pas en diminution, loin de là!
Plus cocasse enfin, l'actuelle municipalité entend lutter contre la présence des enseignes publicitaires mais fait fleurir depuis quelques mois quantité de panneaux sur des travaux en cours ou des projets qui ne verront peut-être jamais le jour. Ainsi plusieurs panneaux identiques se trouvent au coeur du quartier Rochambeau - qui ne fait à ce stade l'objet que d'une étude, sans aucune programmation ni aucun projet concret. -
Un énorme panneau s'érige devant la piscine indiquant des travaux prochains pour 12 millions d'€. En l'état actuel de l'avancement du dossier, le coût estimé d'un futur centre nautique tel que déterminé par le comité de pilotage est de 18 millions d'€ avec au mieux une ouverture du nouvel équipement fin 2017.
Ainsi les enseignes que l'actuelle municipalité appose partout dans la ville, en plus de contrevenir aux objectifs qu'elle a fixés à sa taxation des enseignes, ne sont ni plus ni moins que de la publicité mensongère.