Samedi matin, le président socialiste de la Région, François Bonneau, inaugurait en grande pompe les travaux de restauration du Lycée professionnel André Ampère de Vendôme, flanqué de trois vice-présidents de la Région. Même le sénateur-maire socialiste de Romorantin avait fait le voyage. Oui! vraiment, le lycée Ampère samedi matin était "the place to be."
Après avoir admiré l'effective très belle réalisation architecturale qui redore la blason d'un établissement laissé en déshérence depuis tant d'années, venait l'heure des discours. Avec l'indispensable auto satisfecit du chef de l'exécutif régional sur l'effort déployé par la Région pour investir dans ce lycée c'est-à-dire ne répondre en réalité qu'à ses obligations élémentaires et ce qui fait le coeur des compétences légales du conseil régional.
Mais enfin, le plus cocasse restait à venir. Avec force démonstration oratoire et gestuelle, Monsieur Bonneau se lance dans un pladoyer en faveur de la revalorisation des filières tehcniques et professionnelles, de l'altenrance et de l'apprentissage. "Il faut revaloriser l'apprentissage si longtemps oublié", déclarait-il en substance. "C'est une responsabilité partagée avec l'Etat et nous affirmons notre volontarisme dans ce domaine ... etc."
Là où le bât blesse, et où l'on retrouve l'absence totale de scrupules si propre aux dirigeants socialistes locaux comme nationaux face à leurs incohérences, leur fausses promesses et à leurs annonce sans effet : la veille, la majorité socialiste à l'Assemblée nationale venait d'abroger la possibilité pour les jeunes à partir de 14 ans d'entrer en apprentissage, mesure dont le principal vice était d'avoir été instauré par le précédent gouvernement.
Et, une fois n'est pas coutûme, Madame Royal a fait oeuvre utile en dénonçant la suppression de celle-ci. Sur son compte Twitter, la présidente de la région Poitou-Charentes a évoqué une «regrettable suppression du droit pour des jeunes de 14 à 15 ans de se former par alternance». Elle a à juste titre égratigné ses "amis socialistes" en parlant d'une «idéologie dépassée, vu la gravité de l'échec scolaire."
Peut-être le président socialiste de la région Centre pourrait-il prendre exemple, au moins sur ce point, sur sa collègue de Poitou-Charentes.